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Quentin Perney, chef de piste : “Des parcours subtils, mais pas insurmontables”

Quentin Perney, chef de piste
©collection privée
Avec plus de vingt ans d’expérience dans la conception de parcours de saut d’obstacles, Quentin Perney n’en sera pas à son coup d’essai lors de l’Open Amateur, organisé du 18 au 24 juillet prochain. Le chef de piste, qui officiera donc au Mans, livre sa vision de l’événement et quelques conseils pour aborder sereinement ce championnat.

Que vous inspire ce nouveau format ?

Rassembler quatre disciplines au Mans est une très bonne idée, qui va créer de l’ambiance. C’est une initiative intéressante car tout le monde aura l’occasion d’échanger. Cela est bénéfique car chaque discipline possède ses spécificités et il y a beaucoup à apprendre des autres “mondes”, qu’il s’agisse des cavaliers mais aussi des techniciens. Par exemple, j’apprécie avec les chefs de piste de complet, qui partagent le même objectif que moi, c’est-à-dire proposer des parcours alliant technique et sécurité sur le cross. L’Open Amateur sera l’occasion de se nourrir de ces échanges, c’est une véritable chance. Il s’agit d’un bel objectif pour les cavaliers et cela va créer une certaine émulation.

Comment allez-vous aborder votre rôle de chef de piste ?

Je suis chef de piste international Level 3, installé au Lion d’Angers (49). J’ai de moins en moins l’occasion de créer des parcours pour les cavaliers amateurs. L’une des différences aujourd’hui est que la compétition est beaucoup plus ouverte. Auparavant, il était nécessaire de se classer parmi les meilleurs pour pouvoir espérer participer au championnat de France. Désormais, la jauge est un peu plus large. En tant que chef de piste, je vais devoir jouer un véritable numéro d’équilibriste. La première épreuve servira de test afin de pouvoir jauger le plateau de couples au départ. J’adapterai ensuite les parcours. Le but d’un championnat est de départager les meilleurs sans écœurer les autres. Je vais donc devoir créer des tours d’un niveau suffisant, dans les cotes des obstacles ou grâce aux matériaux utilisés, pour mettre au défi les plus expérimentés, mais sans pour autant décevoir les cavaliers plus en difficulté.

Avez-vous un conseil à donner aux compétiteurs qui visent une participation à l’Open Amateur ?

Participer à des épreuves un peu plus difficiles et exigeantes pour être affûté le jour J. Il y a une différence entre un championnat et les concours du reste de l’année. Chaque catégorie courra son échéance nationale sur trois ou quatre jours. Cela demande une certaine endurance des chevaux et des cavaliers. Pourquoi ne pas participer à des concours sur plusieurs jours afin d’habituer les chevaux à répéter les parcours ? Je connais bien la piste du Mans car j’y officie depuis un moment, alors je ferai de mon mieux pour proposer des parcours subtils, mais pas insurmontables.

« Il y a une différence entre un championnat et les concours du reste de l’année. »

Quentin Perney