Pour les voltigeurs…
Le conseil de Lambert Leclezio : connexion et maîtrise
“C’est important de créer une vraie connexion avec les chevaux, de passer du temps avec eux pour construire un lien.
Pour les programmes libres, il faut essayer de créer des programmes où les chevaux se sentent à l’aise. Ainsi, lors du championnat de France, même si tout ne se déroule pas comme à la maison, les programmes pourront être présentés sans problème. Enfin, il faut privilégier ce que l’on appelle la glisse dans le milieu. Il faut être fluide, léger sur son cheval, sans aller sur une voltige où l’on essaye des choses trop difficiles qui ne nous permettent pas de correctement contrôler notre corps. Il faut arriver à gérer correctement le travail pendant les entraînements. Il ne faut pas franchir la ligne rouge pour toujours rester dans le respect du cheval. En d’autres termes, ne pas privilégier la quantité mais la qualité, pour préserver les chevaux. Et après l’effort, tant des entraînements montés ou qu’en voltige, je marche beaucoup mon cheval.”
Le conseil de Manon Moutinho : un bon accompagnement et de la répétition
“Pour aborder sereinement un championnat de France, il faut se sentir le plus prêt possible et se préparer chaque jour à cette compétition. Pour être prêt le jour J, on fait un rétro planning pour savoir ce que je mets en place avec mon coach, mon longeur et mon cheval. C’est important d’être bien entouré, de savoir si on a besoin d’être plus accompagné ou soutenu par nos proches par exemple. Il ne faut pas hésiter à demander des conseils et avoir confiance en soi parce que cela permet de moins stresser.
À deux mois d’un championnat, la plupart du travail est déjà mis en place depuis un moment. Il faut se demander si les programmes sont bons et les répéter au sol, au tonneau et à cheval. Cela permet au corps de s’habituer et de s’automatiser.”
Pour les longeurs…
Le conseil de Loïc Devedu : communication et préparation physique
“Il ne faut pas se focaliser que sur le cheval. Pour moi, le plus important, c’est la communication avec le voltigeur, afin de savoir ce dont chacun a besoin. Les échanges sont essentiels pour faire fonctionner le trio.
En tant que longeur, je pense qu’il est également important d’avoir une vraie préparation physique pour être apte à gérer un cheval. Pour garder un bon cardio et une disponibilité physique, la course à pied est un très bon exercice. La préparation mentale a aussi sa place dans la préparation à un championnat.”
Le conseil de Marina Joosten Dupon : rester à l’écoute de son cheval
“Bien évidemment, pour tout le monde et pour le longeur, le championnat se prépare en amont. Il est notamment important de s’informer sur les potentiels changements dans le règlement.
Ensuite, le cheval est un véritable athlète. Il faut rester à son écoute, le faire travailler sur son physique tout en faisant attention à son mental. Il faut veiller à offrir un bon équilibre au cheval. Pour cela, on varie ce qu’on leur propose : du travail à pied, du dressage et des sorties en extérieur, en plus du travail à la longe et de voltige 2 à 3 fois dans la semaine. C’est important d’avoir un cheval droit sur le cercle, avec de l’impulsion, et surtout des enrênements bien réglés afin de veiller à respecter son bien-être.”
Après l’effort…
Pour performer sur la durée du championnat, les soins post-efforts sont essentiels. Marcher longuement le cheval est l’un des premiers points. “Après l’effort, il faut faire comprendre aux chevaux qu’ils ont fait un bon boulot et beaucoup les récompenser”, exprime à juste titre Loïc Devedu. “Pour la récupération physique, on utilise parfois des guêtres de froid et on fait des massages à la main, avec de l’huile. Je prends toujours le temps de faire brouter les chevaux car l’aspect psychologique reste hyper important : plus le cheval se sent bien, mieux cela se passera en piste.”
